Dans le domaine de l’hygiène bucco-dentaire, il y a un déficit d’actes de prévention primaire ou secondaire chez les personnes âgées et les « Patients à besoins spécifiques » c’est a dire les handicapées.
Or, les bénéfices de la prévention sont les mêmes (sinon plus) pour ces populations fragiles que pour la population ordinaire : cela permet de diminuer les complications d’ordre médicale, augmenter la qualité de vie, réduire les inégalités en matière de sante et diminuer les coûts de sante a plus long terme.
D’un point de vue pratique, la principale difficulté dans la réalisation de l’hygiène individuelle chez ces patients réside dans la nécessité d’une intervention d’un aidant, cela implique que la prise en compte de la santé bucco-dentaire chez ces patients ne relève pas seulement de soins de confort, mais d’une véritable question de santé publique nécessitant un plan de formation (relativement simple) des personnels soignants des établissements sanitaires et socio éducatifs, des services d’accompagnement … et de la famille !
…et il y a encore trop peu d’établissements (EHPAD) ayant pu mettre en place des relations privilégiées de proximité avec des praticiens libéraux ou des services hospitaliers.
Cher Pitou (Richard Marguier)
Je partage tout à fait ton analyse. Avec l’état des lieux que nous sommes en train de réaliser , nous constatons une grande implication des praticiens qu’ils soient libéraux ou hospitaliers, malheureusement on ne peut que déplorer des lourdeurs administratives et financières qui bloquent certains enthousiasmes…
Il est de bon ton de dire que la sante bucco-dentaire des personnes âgées et handicapées ne doit pas être une question d’argent, mais… c’est aussi une question d’argent !
Dans le secteur sanitaire public et privé, les principaux obstacles qui freinent l’accès aux soins de ces patients sont liés aux surcoûts induits par la spécificité des besoins.
Pour améliorer la prise en charge de ces patients au cabinet dentaire il faut commencer par assurer une reconnaissance de la spécificité de la prise en charge, tenant compte de l’assistance en personnel nécessaire lors d’une consultation ou lors d’un acte diagnostic ou thérapeutique et du temps passé pour une consultation qui sera plus longue et plus complexe que pour un autre patient.